Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/21

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le chirurgien-major serra les poings avec dépit.

— Eurêka ! cria la voix joyeuse du lieutenant de Lestenac.

Ses compagnons enfilèrent le petit chemin et lurent distinctement sur l’écriteau ce bienheureux renseignement : Appartements à louer.

— Ce Lestenac a une chance ! soupira M. Lémincé.

— Permettez, major, observa le capitaine Aubépin, il y a un s à appartements.

Ce disant, en homme prudent, il allongea le pas et rejoignit M. de Lestenac sur le seuil de la maisonnette.

— Hé !… quelqu’un ! cria celui-ci.

Une bonne femme, encore jeune et avenante, accourut les mains pleines de savon, un enfant pendu à sa jupe, un autre pleurant derrière elle.

— Pouvons-nous voir les logements à louer ? demanda le capitaine, prompt à dominer la situation.

— Certainement, mes bons messieurs, et même qu’ils ne sont finis que de ce matin, et que c’est mon mari qui a tout fait, et qu’il vient seulement de mettre l’écriteau.