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CHANT III.
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Votre vin bourouignon, clans sa cave couché,
A coinpt(î six ])nntemps, artistement bouché.
Le pourpre de son teint accuse sa vieillesse ;
Elle vous rajeunit et provoque l’ivresse
Arrêtez, je prétends contenir votre essor :
Des jus plus séducteurs vous attendent encor.
Le tempsfuit, l’heure approcheetle dessert s’avance :
Je ne prêcherai pas trop long-temps l’abstinence.
Craignez en débutant de funestes abus ;
bientôt mieux disposés, je vous livre à Racchus.
Admirez la nature habile, ingénieuse
A varier ses dons d’une main généreuse,
Qui, du nord au midi prodiguant ses trésors,
Nourrit des végétaux, organise des corps,
Que l’homme fait servir au soutien de sa vie.
De ces êtres nombreux connaissez la patrie.
Sachez tout ce qui peut nous servir d’aliment :
Soyez naturaliste en ce point seulement.