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CHANT II.
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Poursuirez le chevreuil s’élançanl dans la plaine ;
Suivez vos chiens ardents que leur courage entraîne :
Que si vous n’avez pas les talens du chasseur,
Allez faire visite à l’humble laboureur ;
Voyez stir son pallier la fauiille agricole,
Que votre abord enchante et votre voix console ;
Ensuite, parcourant vos terres, vos guérets,
Du froment qui végète admirez les progrès ;
Maniez la charrue et dirigez ses ailes ;
Essayez de tracer des sillons parallèles ;
Partagez sans rougir de champêtres travaux,
Et ne dédaignez pas ou la bêche ou la faux ;
Facilitez le cours d’une onde bienfaitrice
Dans vos prés desséchés par les feux du solstice ;
Montez sur le coursier, impétueux, ardent.
Qu’a respecté le fer d’un scalpel flétrissant :
Dans les champs que le soc a marqués de sa trace,
Domptez ses mouvements, réprimez son audace…