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FUGITIVES.

« Dont ce gros mui— recèle 1 a moitié.
« Presque toujours la plainte est inutile ;
a II faut rester quand on ne peut sortir.
« Veuillez des yeux parcourir mon asile :
« Il n’est pas beau, j’en veux bien convenir »
a A. vos regards ne viennent point s’offrir
« Des ornements dont la magnificence
« Semble insulter à l’homme qui n’a rien ;
« Mais on y trouve, en y regardant bien,
« Tout ce qui peut soutenir l’existence.
« Voilà ma cruche et mon morceau de pain 9
« C’en est assez pour la soif et la faim :
« Cette ouverture, à regret pratiquée,
« Permet à l’air d’y venir s’engouffrer ;
« Ce qui suffit pour ne point étouffer :
« V^oilà ma table, elle est un peu tronquée ;
« Mais mon dîner y tient commodément :
« Sur ce trépied je m’asseois à mon aise j