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DU CHANT II.
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Laîssous-les s’afteudrir sur la î>rebis bêlante Qui livre au coutelas sa têie caressaute. Laissons-les d’uQ agneau déplorer le trépas ; Leur fausse humanité ne m’en impose pas. Voici un fragment du passage de Plutarque à ce sujet, tel qu’on le trouve traduit dans VÉmile de J. J. Rousseau:

« Tu me demandes, disait Plutarque, pourquoi Pythagore s’abstenait de manger de la chair de bêtes ; mais moi je te demande, au contraire, quel courage d’homme eut h^ premier qui approcha de sa bouche une chair meurtrie ; qui In’isa de sa dent les os d’une bête expirante ; qui fit servir devant lui des corps morts, des cat; avres, et engloutit dans son estomac des meml)res qui, le moment d’auparavant, bêlaient, mugissaient, marchaient et voyaient ? Comment sa main put-elle enfoncer un fer dans le -corps d’un être sensible % Comment ses yeux purent