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traînée à un bal de barrière, et je n’y avais pas voulu retourner. J’avais sur ma fenêtre des fleurs que je soignais, et quelquefois, en regardant les belles teintes du soleil couchant dans les nuages, il me prenait envie de pleurer. J’aurais voulu embrasser tous les enfants que je rencontrais, et quand je pouvais aller avec ma sœur, le dimanche, me promener dans la campagne, c’était une journée de ravissements. Je me mis à lire tous les livres qu’on put me prêter. Pour la plupart, c’étaient des romans ; il y en avait que je trouvais vraiment bêtes ; mais d’autres me charmaient. Je vis par là que je désirais aimer et être aimée ; seulement, cela ne me semblait pas possible, tant c’eût été beau.

« Les hommes qui me parlaient me déplaisaient tous. Ils commençaient toujours par vouloir m’embrasser, et moi, je les détestais tout de suite. Cependant, j’avais le goût de la toilette, et j’aimais à me parer ; mais quelquefois, après avoir pris plaisir à bien ar-