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geait pas moins, mais en se disant : « Non, je ne dois pas. »

Le déjeuner fut morne ; au milieu du silence, le babillage de Paulette seul prenait ses ébats. Gervais, en se levant de table, dit à sa femme :

« Je vais donc prendre le chemin de fer ; avez-vous l’intention de sortir ?

— Mais… je ne sais, répondit-elle.

— Veuillez ne pas sortir avant trois heures. Il pourrait venir une personne… M. de Saurres. Vous lui diriez que je passerai demain chez lui, et vous auriez la bonté d’être fort aimable. C’est un de mes plus précieux clients. N’envoyez-vous pas Paulette à la promenade ? Il fait très-beau.

— Quand la bonne aura fini son ouvrage. Mais comme vous êtes pâle, Gervais ! Seriez-vous malade ?

— Je me porte fort bien, » dit-il sèchement ; et il sortit.

Après son départ, Emmy s’occupa de la