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siaste contenait de souffrance et d’adoration, et les yeux de la jeune femme s’emplissaient de larmes, et son cœur se gonflait de folles tendresses. À la fin, elle rougit d’elle-même, voulut partir, se leva et chercha des yeux Paulette. Mais alors M. Martel vint rapidement à elle :

« Vous acceptez donc de ne plus nous voir ?

— N’est-ce pas impossible, hélas !

— Non, ce n’est pas impossible ; mais vous ne le voulez pas. Emmy, je ne puis tenir à cette torture ! Écrivez-moi, répondez-moi ; demain… je vous en prie ! »

En même temps il avait pris la main de la jeune femme et y déposait un papier. Il s’éloigna. La nuit tombait ; et Paulette, occupée de ses jeux à quelque distance, n’avait pas vu Olivier.

C’était toujours avec serrement de cœur, dans l’attente de paroles insultantes ou de procédés mauvais, qu’Emmy rentrait dans sa maison. La vue seule de Gervais, sombre et dur, lui faisait mal. Mais ce soir-là elle ne