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rarement, se trouvent en dehors d’elle par le fait de leur volonté. Léocadie fit un pas en arrière, mais resta polie pour Mme Denjot.

Celle-ci commença par excuser son hôtesse et tout rejeter sur son gendre. Les hommes étaient bien coupables, tandis que les femmes souvent n’avaient pas le choix. Cependant, il valait toujours mieux, dans ces situations-là, avoir affaire à un célibataire qu’à un homme marié. D’abord, on ne sait pas comment les choses peuvent finir, puis, celui-là a bien moins de charges…

Elle parla ensuite en mère désolée du chagrin d’Emmy, des mauvais traitements que celle-ci éprouvait, et ne répugna point à la faire plaindre par sa rivale. Quant à Gervais, il fut peint au vif, avec les plus noires couleurs, et Mme Denjot, au nombre de ses défauts, ne manqua pas de dire, négligemment, qu’il était fort mal dans ses affaires. Ils voulaient pourtant sauver la dot de leur fille, et si cela durait, il faudrait plaider en séparation. « Je vous en préviens, madame, car