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DOUBLE HISTOIRE


Le jour baissait ; les derniers rayons du couchant, qui teintaient de lueurs fauves les rideaux fermés, pâlissaient. Au fond de la chambre, sous les draperies du lit où j’étais couché, l’ombre, d’abord humblement tapie dans les plis les plus profonds, s’étendait et envahissait ma couche tout entière. Je n’éprouvais cependant ni l’alanguissement qui se fait sentir, le soir, à ceux qui ont rempli leur journée, ni ce malaise plein d’angoisse qui, d’ordinaire, saisit le malade