Page:Beowulf, trad. Botkine.djvu/96

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 86 —

vieille épouse gémissait aussi : elle était affligée………1 La fumée se perdit dans le ciel. — Les Wederas construisirent ensuite sur la colline un tombeau large et élevé qui pouvait être vu de loin par les navigateurs ; ils firent ce monument de Beowulf en dix jours, puis ils l’entourèrent, selon les indications des plus habiles, d’une belle muraille. Ils enfouirent dans la tombe les bracelets, les sigle2 et tous les objets précieux qui avaient été dérobés au trésor : ils les confièrent à la terre où ils se trouvent encore aujourd’hui, toujours aussi inutiles aux hommes qu’ils l’ont été jadis. Douze nobles chevauchèrent autour de la tombe : ils pleuraient leur roi et s’entretenaient de lui, ils parlaient de ses prouesses et vantaient sa vaillance de toutes leurs forces, ainsi qu’il convient de faire envers un roi défunt. C’est ainsi que les Goths pleurèrent la mort de leur roi et répétèrent qu’il avait été le plus doux et le plus bienveillant des princes, et le plus avide de louanges d’entre tous les hommes.