Page:Beowulf, trad. Botkine.djvu/110

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 100 —

gelac ; mais Grein, qui a jeté une si vive lumière sur les études anglo-saxonnes en général et sur le texte de Beowulf en particulier, a écarté la principale difficulté en considérant l’histoire de Thrytho comme un épisode tout à fait distinct et en le rattachant avec bonheur à l’histoire de l’épouse d’Offa, roi de Mercie, qui nous est racontée par Matthieu Paris, moine anglais du XIIIe siècle. La cruauté de Thrytho n’est placée ici que pour mieux faire ressortir les qualités de la reine Hygd, de même que le récit de la fin misérable de Heremod n’a pour but que de mieux faire valoir la gloire de Sigemund (v. § xiv).

2. Le parent de Heming, ici, est Offa. Cet Offa est le roi des Angles (IVe siècle) dont il est question dans le Scopes widsith et dans Byrhtnoth ; il est fils de Garmund ; de son union avec Thrytho naît Eomær. Le chroniqueur Matthieu Paris a dû commettre une confusion en attribuant à l’épouse d’Offa, roi de Mercie depuis 755 l’histoire à laquelle j’ai fait allusion plus haut ; en réalité le fond de cette histoire et jusqu’au nom de sa triste héroïne coïncident au point de ne nous laisser aucun doute sur l’identité des deux personnages.

XXIX

1. « Des vases d’hydromel et un lith-wæge. » Ce lith-wæge serait, à ce qu’on croit, un vase renfermant une boisson fermentée analogue au vin, appelée lith.

2. Aux guerriers, hælum. Le manuscrit porte hænum, mot qui n’a pour nous aucune signification.

3. Ce bruit du crépuscule (uhte) est probablement une allusion aux clameurs qui s’élevèrent parmi les Danois quand, au petit jour, ils connurent la première attaque de Grendel (v. § iii. Tha wæs on uthan mid ær-dæge…… wop up ahafen, micel morgen-sweg).

4. Elle donnait, addition de Thorpe.

5. La justification de l’interpolation du mot no dans le texte du poëme se trouvera à la page 98 de l’édition de Heyne.

XXX

1. « Échappe vivant ; » le mot vivant (lifigende) n’est pas complet dans le ms.