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lieu de leur sembler agréable, leur fit éprouver un goût d’amertume. »

4. Grendel ; en admettant que le changement du mot hæfton en hæftan soit juste.

XIII

1. Que = thæt suppléé par Ettmüller, mot nécessaire ici pour la clarté de la phrase.

2. Bras. Le texte, comme toujours, est plus prolixe, sans être plus intelligible. Ici il est question du bras (earm), de la main (hond) et de l’épaule (eaxle) de Grendel dont la réunion forme la griffe du monstre (grap) : c’est cette griffe qui reste au pouvoir de Beowulf.

XIV

1. Paroles bien liées, liées par l’allitération ; vers. Il ne sera pas inutile d’indiquer l’enchaînement des faits racontés dans ce §, enchaînement qui ne se dégage pas d’une manière suffisante du texte. Après la victoire de Beowulf le peuple accourt à Heort pour voir l’empreinte des pas de Grendel et paraît suivre ces traces jusqu’aux marécages qui servent de demeure au monstre ; puis les réjouissances publiques à l’occasion de la victoire commencent : ce sont des courses de chevaux et des récitations de vers ; un serviteur de Hrothgar raconte le triomphe de Sigemund sur un dragon ; enfin le roi et Wealhtheow se rendent sur le théâtre de la lutte afin de voir le bras de Grendel.

2. Ce Sigemund est fils de Wæls ; il a eu Fitela avec sa sœur Signy, en sorte que Fitela est à la fois son fils et son neveu.

3. « La gloire récompensa sa vaillance, » c’est la traduction que Leo et avec lui son élève Heyne, donne de la phrase : he thæs ær onthah. Grein traduit : « er des ehgedieh. » — Tout le monde remarquera la manière brusque dont l’auteur passe ici de la louange de Sigemund à l’histoire de la punition de Heremod. J’ai séparé les deux passages en question, mais aucune division n’existe en réalité dans le texte. On croit voir ici un artifice poétique destiné à mieux faire ressortir Sigemund par le contraste de la noble conduite de ce héros avec la tyrannie