proportionnées à leur taille, où l’on préparait ses coqs au prochain combat. Il lui expliqua que, chaque matin, après les avoir baignés, on les attache à l’ombre, en ajoutant qu’une seule fois par jour ils recevaient un peu de maïs.
« Ceux de notre basse-cour sont plus heureux, dit Yette, s’adressant à son père. Ils font tout ce qu’ils veulent. »
M. Desroseaux continuait à lui apprendre que les coqs sont pesés comme des chevaux de course et soigneusement mariés, assortis de façon qu’ils aient des chances à peu près égales.
« Oh ! mon Dieu ! s’écria Yette sans l’écouter, que celui-ci est laid !
— Laid, Quimboi ?… s’écria Max avec indignation, un coq-faisan huppé, noir comme un corbeau ! Tu ne t’y connais pas. Il a l’air d’un vrai diable ; à cause de cela on l’appelle Quimboi, le sorcier.
— Et c’est justement parce qu’il a l’air d’un diable que je le trouve laid ; et puis, ses éperons sont sciés…
— Sans doute, pour attacher ceux de fer qui lui sont plus utiles.
— Et il n’a pas de crête !
— Parbleu ! la crête donnerait prise au bec de