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CHAPITRE VIII

fort-de-france


Les adieux entre les de Lorme et les Desroseaux ne furent pas trop tristes, bien que Yette regrettât de quitter si vite son ami Max, qui était décidément un gentil compagnon. Il y eut beaucoup de présents échangés. La petite fille emporta plus de pains doux, de pâtisseries qu’elle n’en aurait pu manger pendant les quinze jours de la traversée. Elle ne s’ennuya pas sur le bateau qui la conduisit à Fort-de-France. Le trajet est très court ; à peine si la brise d’est ridait les flots. Son père lui expliquait tous les accidents du merveilleux paysage que l’on ne perd pas de vue : c’est d’abord la ville de Saint-Pierre, en demi-cercle derrière une forêt de mâts de navires, étageant ses toitures rouges jusqu’aux premiers