Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/284

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et il sourit facétieusement en désignant la dame poudrée.

Je lui fis entendre qu’il avait de l’esprit, et descendis manger le dîner que m’avait préparé sa femme. Après quoi, je sentis mes paupières se fermer malgré elles sur le livre que j’essayais de lire, et jugeai qu’il serait sage d’aller me coucher.

J’avais posé ma chandelle sur une tablette au pied de mon lit, immédiatement au-dessous du portrait, de sorte qu’il était le seul point éclairé de la chambre et que mes yeux allaient involontairement s’y fixer.

Sort étrange que celui de cette jeune femme ! — Ne dormant pas, je ne pouvais mieux faire que réfléchir à ce qu’elle avait dû être, et aux raisons qui la retenaient en effigie dans ce vieux château désert, qu’elle