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Pierre Le Fort, seigneur de Brenne. Comme il tombait en ruines après la Révolution, mon grand-père le fit démolir pour ne conserver que le mur d’enceinte et le donjon, classé parmi les monuments historiques. De chaque côté de la porte se présentent deux vastes corps de logis d’une simplicité moderne ; derrière, une trentaine de marches conduisent à des jardins en terrasse, dessinés à la française : il y en a quatre superposés pour ainsi dire, au moyen d’escaliers qui s’élèvent, d’espace en espace, jusqu’au sommet de la colline où apparaît le donjon. De cette tour carrée, haute de cinquante mètres, on domine les masses des grands et beaux arbres qui, couvrant le revers du coteau, s’étendent jusqu’à la rivière, pareille à un lac, tant elle est large en cet endroit. Au delà, se déroulent les ondulations rocheuses