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sur ses traits, elle ne sentit que le baiser qu’il déposa avec transport sur sa main brûlante.

— C’est moi qui vais dire à mes parents ce dont nous sommes convenus et vous épargner des remontrances, dit Suzanne.

Elle s’arrêta sur le seuil.

— Je ne me serais pas crue d’humeur aussi héroïque avant-hier, murmura-t-elle avec un sourire navré.


III


Dès que cette résolution fut connue, la famille tout entière éclata en reproches : madame de Courvol surtout était inconsolable. Elle n’avait pas retrouvé sans terreur chez son fils,