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l’avènement

Congrès international de Paris n’avait encore rien décidé. Après quoi, il était parti précipitamment.

La vieille Mme Brand semblait dormir, lorsque sa belle-fille remonta près d’elle ; et la jeune femme ne voulut point la déranger. Elle n’avait pas non plus le courage de sortir, ce jour-là : de sorte qu’elle passa l’après-midi à se promener dans le jardin, toute pleine de réflexions, d’espérances et de craintes, jusqu’au moment où son ombre s’allongea sur le sentier, tandis que les toits voisins se teintaient des reflets roses du crépuscule.

En rentrant au salon, elle prit le journal du soir : mais la seule nouvelle qu’elle y trouva fut que le Congrès de Paris était sur le point d’être clos.

À vingt heures, toujours aucun signe d’Olivier. L’aérien de France devait être arrivé depuis une heure déjà ; et Mabel se demandait ce qui pouvait être survenu à son mari. Pourquoi ne venait-il pas, ou, tout au moins, pourquoi ne lui faisait-il pas savoir le motif de son retard ?

Un instant, elle monta au premier étage, — follement anxieuse, elle-même, — pour rassurer la vieille dame, et trouva de nouveau celle-ci très somnolente.

— Olivier n’est pas encore venu ! dit-elle. Sans doute il aura été retenu à Paris !

Le vieux visage, sur l’oreiller, bougea, et