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l’avènement

Le lendemain matin, M. Phillips arriva comme à l’ordinaire. Mabel venait de sortir de la chambre de Mme Brand, et le secrétaire lui demanda des nouvelles de celle-ci.

— Elle va un peu mieux, je crois, dit Mabel. Il faut qu’elle reste bien tranquille, toute la journée !

Le secrétaire s’inclina, et se dirigea vers le bureau d’Olivier, où l’attendaient une foule de lettres urgentes.

Mais, environ deux heures après, comme Mabel remontait l’escalier, elle rencontra M. Phillips qui descendait. Il paraissait un peu agité et mal à son aise.

— Mme Brand m’a fait appeler ! dit-il. Elle désirait savoir si M. Olivier serait de retour aujourd’hui.

— Il va revenir ce soir, n’est-ce pas ?

— Il m’a dit qu’il serait ici pour le dîner, mais un peu tard. Il arrivera à la station vers dix-neuf heures.

— Et il n’y a pas d’autres nouvelles ?

— De simples rumeurs ! répondit le secrétaire. M. Brand m’a téléphoné, il y a quelques instants.

Il semblait si ému que Mabel le regarda avec surprise.

— Ce ne sont point des nouvelles d’Orient ? demanda-t-elle.

Il eut un petit sourire gêné.

— Il faut que vous m’excusiez, madame, dit-il : vous savez, qu’il m’est défendu de rien dire !