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l’avènement

— Je vous demande pardon, monsieur, mais…

— Eh ! bien, demanda Percy, s’efforçant de ne laisser poindre aucune trace d’impatience dans le ton de sa voix.

— Est-ce vous qui êtes l’archevêque, monsieur ?

Le prêtre sourit, montrant ses dents blanches.

— Non, madame, je ne suis qu’un pauvre prêtre ! C’est Mgr Cholmodeley qui est archevêque. Moi, je suis le P. Percy Franklin !

La vieille femme ne dit rien, mais, les yeux toujours fixés sur lui, fit un geste de salutation qui rappelait les « révérences » des femmes d’autrefois ; et Percy, pressant le pas, poursuivit son chemin jusqu’à la chapelle du Sacrement, où il avait coutume d’aller achever la série de ses dévotions.

iii

Ce soir-là, au dîner des prêtres, il y eut un grand entretien sur l’expansion extraordinaire de la franc-maçonnerie. Cette expansion durait déjà depuis bien des années, et les catholiques avaient toujours parfaitement reconnu ses dangers. Ç’avait été, d’abord, au début du vingtième siècle, l’assaut organisé par les francs-maçons contre l’Église de France ; et ce que l’on avait soupçonné était devenu une certitude, lorsque, en 1918, le P. Jérôme, ex-franc-maçon devenu moine dominicain, avait fait ses révélations sur les secrets de la maçonnerie. Mais, ensuite, le