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le maître de la terre

jours, un long mémoire sur toutes les nouvelles qui parvenaient à sa connaissance.

Aussi était-ce une vie singulièrement active et remplie, celle que menait, à présent, le jeune prêtre. On lui avait assigné deux chambres, dans la maison de l’archevêque, à Westminster ; et il se trouvait attaché au clergé de la cathédrale, mais avec une liberté individuelle très grande. Il se levait très tôt, et, pendant une heure, se livrait à une méditation, après laquelle il disait sa messe. Puis, ayant expédié son déjeuner, et fait encore une prière, il s’asseyait à sa table de travail, pour arrêter le plan et réunir les matériaux de sa lettre. À dix heures, il était prêt à recevoir des visites ; et, jusqu’à midi, d’ordinaire, il s’occupait à causer, soit avec ceux qui venaient le voir pour leurs propres affaires, ou avec les quelques prêtres ou reporters laïcs qui avaient mission de recueillir pour lui des extraits de journaux, en les accompagnant de leurs propres commentaires. Il déjeunait ensuite avec les autres prêtres de l’archevêché, et, dans l’après midi, allait voir les personnes qu’il avait à consulter. Vers seize heures, enfin, après avoir récité le reste de son office, et fait une station au Saint-Sacrement, il se mettait à rédiger sa lettre, ce qui lui demandait toujours beaucoup de soin et de réflexion. En outre, deux fois par semaine, il était tenu d’assister aux vêpres dans l’après-midi, et c’était lui encore qui, habituellement, chantait la grand’messe du samedi.

Un jour, environ une semaine après sa visite