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l’avènement

risée à continuer sa marche vers la maison de sa tante.

iii

Olivier fut saisi d’une frayeur atroce, lorsque sa mère, une demi-heure plus tard, accourut lui apprendre que l’un des grands aériens nationaux venait de tomber dans le Square de la Station de Brighton, juste au moment où le train de quatorze heures et demie venait d’y décharger ses voyageurs. Il savait ce que signifiait cette nouvelle : car un accident du même genre s’était produit, deux ans auparavant sur la Place du Marché d’une petite ville du sud de l’Écosse. Cela signifiait que tous les passagers de l’aérien étaient tués, comme aussi, probablement, maintes autres personnes qui s’étaient trouvées sur le lieu de l’accident et que le choc subit avait écrasées. Et, par conséquent… le télégramme était assez explicite : Mabel, certainement, devait s’être trouvée dans le square, à cette minute !

Il envoya un message affolé à la tante de sa femme, pour s’informer ; après quoi, il se laissa tomber dans un fauteuil, tremblant de tous ses membres. Sa mère, à peine moins angoissée, s’était assise près de lui.

— Plaise à Dieu !… lui arriva-t-il, une fois, de murmurer, parmi ses larmes.

Mais aussitôt elle s’arrêta, toute confuse, en voyant son fils se retourner vers elle.