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l’avènement

comme les précédents ! Et, n’est-ce pas ? c’est déjà beaucoup que l’Orient consente à écouter les Américains ! Et puis, tu dis toi-même que ce M. Felsenburgh semble être du bon parti !

Sans lui répondre, Olivier lui prit la main, et la baisa tendrement.

ii

Au déjeuner, une demi-heure après, Olivier parut singulièrement mal à l’aise ; et c’est de quoi sa mère, une vieille dame de près de quatre-vingts ans, se rendit compte aussitôt, sans doute, car, après un coup d’œil jeté sur lui, et un simple mot de bonjour, elle retomba dans le silence. C’était cependant une bien agréable chambre, cette salle à manger, toute voisine du cabinet d’Olivier, et meublée, suivant l’usage universel, dans des tons vert clair. Ses fenêtres donnaient sur un minuscule jardin, derrière la maison, et sur la haute muraille tapissée de lierre qui servait d’enclos à la propriété. Les meubles, eux aussi, étaient du type habituel : une table ronde, assez grande, se dressait au milieu, entourée de trois hauts fauteuils, pourvus des angles et des coussins les mieux adaptés aux convenances du corps ; et, au centre de la table, un piédestal, pareil à une large colonne ronde, supportait les plats. Il y avait plus de trente ans déjà que, dans toutes les maisons, la coutume s’était établie de placer la salle à manger au-des-