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blanche qui semblait flotter dans l’air plutôt que reposer sur le sol ; les mains étendues, une calotte blanche sur ses cheveux blancs, la figure brillait dans le reflet des cierges.

Kyrie Eleison… Gloria in excelsis Deo !

Et le prêtre entendit et répéta ces prières : mais son âme passive ne fit aucun effort de réflexion, jusqu’au moment où des paroles moins habituelles, tout à coup, le frappèrent :

Cum complerentur dies Pentecostes…

« Lorsque le jour de la Pentecôte fut venu, tous les disciples, d’un même accord, se trouvèrent réunis au même endroit ; et voici qu’arriva, tout à coup, du ciel, un grand bruit, comme celui d’un vent puissant qui soufflerait ; et il remplit la maison où ils étaient assis… » Alors le Syrien se rappela, et comprit. En effet, c’était le matin de la Pentecôte ! Et, avec ce retour de la mémoire, la réflexion lui revint. Où donc étaient-ils, le vent, et la flamme, et la voix secrète ? Le monde était silencieux, concentré dans son suprême effort d’affirmation de soi-même ; aucun frisson, aucun tremblement ne montrait que Dieu se souvint ; aucune lumière ne venait rompre la voûte sinistre de ténèbres étendue sur les terres et les mers, pour révéler que Dieu continuait à briller dans le cœur de l’homme ; et il n’y avait pas même une voix qui jaillît du silence ! Mais aussitôt le prêtre, avec l’assurance que lui avaient