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australien ; et il reconnut aussi le cardinal Corkran, debout près de sa chaise, à la droite du pape, avec une liasse de papiers à la main.

Sylvestre s’assit, et, d’un geste, invita les autres à s’asseoir. Puis, tout de suite, il commença de parler, de cette voix fatiguée et tranquille que son serviteur connaissait et aimait.

— Éminences, nous voici tous réunis ; du moins, je présume que personne autre n’est encore arrivé ! En tout cas, nous n’avons plus de temps à perdre !… Le cardinal Corkran a quelque chose à vous communiquer !

Il se tourna, affectueusement, vers le Syrien :

— Mon père, asseyez-vous aussi ! Ce sujet va nous demander quelque temps !

Le prêtre traversa la chambre jusqu’au rebord de pierre de la fenêtre, d’où il pouvait apercevoir nettement le visage du pape, à la lueur des deux chandelles qui brûlaient sur la table, entre Sylvestre et le cardinal-secrétaire. Puis ce dernier parla, les yeux toujours fixés sur ses papiers.

— Sainteté, je ferai mieux de reprendre les choses d’un peu plus haut ! Leurs Éminences, peut-être, ne connaissent pas tous les détails.

Donc, voici :

« Le vendredi de la semaine passée, à Damas, j’ai reçu des questions de divers prélats, dans les diverses parties du monde, au sujet de l’attitude à adopter en présence des nouvelles mesures de persécution. D’abord, je ne pus répondre rien de positif, car ce n’est qu’à vingt heures