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tion de la Méditerranée, après s’être joint aux aériens français et espagnol, environ à dix kilomètres de l’extrémité orientale de l’île de Crète. À la vingt-troisième heure, l’aérien montrerait son signal nocturne, une ligne rouge sur un champ blanc ; et, au cas où les deux autres vaisseaux ne seraient pas en vue, il aurait à les attendre, en planant à une hauteur de huit cents pieds. Puis la traversée continuerait, et la rencontre générale aurait lieu au-dessus d’Esdraélon, le lendemain matin, vers neuf heures.

Le garde s’approcha des quatre hommes, qui se tenaient debout, silencieux, considérant l’étrange physionomie de la ville, au-dessous d’eux.

— Messieurs, dit-il, nous sommes prêts !

— Que pensez-vous du temps ? lui demanda Snowford.

Le garde eut un hochement de tête incertain.

— Je ne serais pas étonné si nous allions avoir des coups de tonnerre, monsieur ! dit-il.

— Simplement cela ? demanda Olivier.

— Peut-être même un gros orage, monsieur ! répliqua le garde. Je n’ai encore jamais vu un temps comme celui-ci !

Snowford fit un pas vers la passerelle.

— Allons, dit-il, mieux vaut partir tout de suite ! Nous aurons, sans doute, assez de retard, en chemin, par la faute de ce maudit temps !

Quelques minutes encore, et tout fut prêt pour le départ. De l’avant du vaisseau, s’éleva une vague odeur de cuisine, car le déjeuner allait