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voyage serait curieux, ne fût-ce que pour l’observation de ces changements climatériques : à la condition, toutefois, songea Olivier, que la chaleur ne devint pas trop intolérable, lorsqu’on traverserait les pays du Sud.

Et puis les pensées d’Olivier, tout d’un coup, revinrent à l’angoissant mystère qui les hantait et les torturait depuis une semaine.

Dix minutes après, environ, il vit l’automobile rouge du ministère glisser rapidement sur la route, venant de Fulham ; et, quelques instants plus tard, les trois autres membres anglais de l’expédition apparurent sur la plate-forme, Maxwell, Snowford, et Cartwright, tous vêtus d’étoffe blanche de la tête aux pieds, comme l’était aussi Olivier.

Ils ne se dirent pas un mot de l’affaire qui les réunissait : car les employés et gardes allaient çà et là, et l’on tenait à empêcher la moindre possibilité d’une indiscrétion. Les gardes avaient, simplement, été informés que l’aérien aurait à faire un voyage de deux jours et demi, et que le premier point à atteindre serait le centre des Dunes du Sud.

Quant aux délégués, ils avaient reçu de nouvelles instructions du Président, en même temps que Felsenburgh leur avait appris l’adhésion de tous les pouvoirs du monde. Le plan de l’expédition, au moins pour ce qui concernait la délégation anglaise, était définitivement arrêté. L’aérien aurait à pénétrer en Palestine de la direc-