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son président, opère par ses mains, dans la circonstance présente ; sans compter que cette intervention directe du Président constituera un certain gage de respect envers une superstition qui, pour néfaste qu’elle soit, n’en a pas moins été l’unique force capable de résister au progrès normal de la race humaine.

« Et Son Honneur vous promet solennellement, messieurs, que, si le plan qu’il vous offre se trouve réalisé, jamais plus nous n’aurons à souffrir aucun mal de la part du christianisme. Déjà l’effet moral de la récente loi a été prodigieux. Dans tous les pays, par dizaines de milliers, des catholiques, et comptant même parmi eux des membres de l’ordre fanatique que vous savez, ont publiquement abjuré leurs folies : un dernier coup, asséné maintenant au cœur et à la tête de l’Église catholique, rendra certainement impossible la résurrection du corps ainsi mutilé.

« Tout au plus pourrait-on avoir à craindre encore la survivance de Dolgoroukof, car un seul cardinal suffirait pour faire revivre la lignée tout entière. Mais aussi, malgré sa répugnance à adopter une telle mesure, Son Honneur se croit-il tenu de proposer que, après la conclusion de l’affaire, Dolgoroukof — qui, naturellement, ne se rendra pas à Nazareth avec ses collègues, — soit, le plus charitablement possible, éliminé à son tour, de façon à être préservé de tout danger d’une rechute possible.

« Et maintenant, messieurs, Son Honneur