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dredi matin, il a appris, du même Dolgoroukof, que ce pape avait convoqué, à Nazareth, une réunion de ses cardinaux pour délibérer sur l’attitude à tenir en face de la loi de probation. Il y a là, de sa part, une imprudence extraordinaire, que Son Honneur ne sait trop comment concilier avec les qualités de réflexion et d’adresse attestées par la conduite antérieure du même personnage. Toujours est-il que ces soi-disant cardinaux ont été sommés, par des messagers spéciaux, d’avoir à se réunir à Nazareth, samedi prochain, afin de commencer leurs délibérations le jour suivant, après l’accomplissement de certaines cérémonies de leur culte.

« Sans doute, messieurs, vous désirerez conaître les motifs qui ont conduit ce Dolgoroukof à révéler tout cela. Son Honneur, qui a longuement interrogé cet individu, est convaincu de sa sincérité. Depuis longtemps déjà, Dolgoroukof est en train de perdre toute foi à sa religion ; et il en est venu, maintenant à comprendre, comme nous tous, que cette religion est l’obstacle suprême à la consolidation de la race humaine. Aussi a-t-il estimé qu’il avait le devoir de transmettre, à Son Honneur, tout ce qu’il savait. Et c’est chose assez curieuse de constater, comme un parallèle historique, que la naissance du christianisme a eu pour cause occasionnelle un incident analogue à celui qui, — du moins nous l’espérons, — causera bientôt l’extinction définitive de cette croyance. En effet, alors comme aujourd’hui, il s’est trouvé que l’un des chefs