Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/387

Cette page n’a pas encore été corrigée

voyageant et travaillant avec une énergie incroyable.

Dix-neuf heures avaient sonné. Olivier soupa immédiatement, et, vers vingt heures moins le quart, pénétra dans le cabinet de Snowford, où déjà une demi-douzaine de ses collègues se trouvaient assemblés.

Le ministre des cultes les accueillait avec une expression de visage singulièrement excitée.

Apercevant Brand, il le prit à part.

— Voyez-vous, Brand, c’est vous qui aurez à parler le premier, tout de suite après le secrétaire du Président, qui commencera ! Ils viennent de Paris, lui et son patron. Il s’agit d’une grosse affaire, et toute nouvelle. Le Président a été informé de la résidence actuelle du pape… Oui, il paraît qu’il y en a encore un !… Oh ! c’est trop long à raconter, vous allez comprendre tout à l’heure !… Mais à propos, — reprit-il, en levant les yeux sur le visage tiré et creusé de son jeune collègue, — j’ai été bien désolé d’apprendre vos anxiétés ! C’est Pemberton qui m’en a parlé, ce matin seulement !

Olivier secoua les épaules, brusquement, comme pour chasser une mauvaise hantise.

— Dites-moi, demanda-t-il, qu’est-ce que j’aurai à répondre ?

— Eh ! bien, j’imagine que le Président, après nous avoir fait part de ses informations, ne va pas manquer de nous proposer quelque chose ; et alors, vous qui connaissez suffisamment nos opinions, vous n’aurez qu’à expliquer la néces-