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que je veux te dire : c’est que je regrette beaucoup, vraiment, d’avoir été si fatigante pour toi, et si sotte ! Au fond, vois-tu, je crois que j’ai toujours été convaincue, dès le début, de la justesse de tes arguments ; mais, toujours, il y avait quelque chose en moi qui me forçait à ne pas vouloir me laisser convaincre ! Comprends-tu, maintenant, pourquoi je t’ai si souvent agacé ?…

« Olivier, mon chéri, tu as été extraordinairement bon pour moi !… Oui, c’est vrai que je pleure : mais, en réalité, je suis très heureuse. Je regrette seulement d’avoir été obligée de te casser tant d’inquiétude, durant cette semaine dernière ; mais il l’a fallu ! Je savais que, si tu m’avais découverte, tu m’aurais persuadée de renoncer à mon projet ; et puis, le jour suivant, j’aurais trouvé un autre moyen, bien pire pour moi comme pour toi. Je regrette infiniment d’avoir fait un mensonge, aussi ! Je te le jure, c’est le premier que je t’aie fait jamais !

« Eh ! bien, il me semble que je n’ai plus autre chose à te dire. Olivier, mon chéri, mon trésor aimé, adieu ! Je t’envoie mon amour, avec tout mon cœur.

« MABEL. »

Elle resta immobile, sa lecture finie, et toujours encore ses yeux étaient mouillés de larmes. Et, cependant, tout cela était parfaitement vrai. Elle était bien plus heureuse qu’elle aurait pu l’être si elle avait eu la perspective de rentrer chez elle. Sa vie lui semblait entière-