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coup, en était un autre. M. Francis, avec mille excuses, ordonna qu’on la conduisit à son appartement,

Elle paraissait très calme, ce soir-là, — se dit-il, en lui serrant la main. — Elle avait abaissé son voile, de sorte qu’il ne pouvait pas bien distinguer son visage : mais sa voix lui paraissait avoir perdu sa vivacité ordinaire.

— Je regrette infiniment de vous déranger, monsieur Francis ! dit-elle. Je désirerais, simplement, vous poser une ou deux questions !

Il lui sourit, d’un sourire encourageant.

M. Brand, sans doute ?…

— Non, dit-elle, ce n’est pas M. Brand qui m’envoie ; je viens pour une affaire qui m’est strictement personnelle. Vous comprendrez mes raisons tout à l’heure ! Je commence aussitôt : car je sais combien vos minutes sont précieuses !

Il songea que tout cela avait une tournure un peu singulière ; mais, évidemment, il allait comprendre bientôt.

— D’abord, dit-elle, je crois que vous avez connu le P. Franklin ? Il est devenu cardinal, n’est-ce pas ?

M. Francis, avec un sourire, répondit affirmativement.

— Et savez-vous s’il vit encore ?

— Non, dit-il. Le P. Franklin est mort. Il était à Rome lorsque cette ville a été détruite. Un seul de tous les cardinaux a pu s’échapper Stein-