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qu’elle apprit la nouvelle d’autre part que de lui. Mais la jeune femme était absente, et les domestiques dirent à son mari qu’elle était sortie, déjà, depuis plus d’une heure.

Ceci le déconcerta considérablement. Le décret avait été signé une demi-heure auparavant, et, en réponse à une question de lord Pemberton, l’assemblée avait déclaré qu’il n’y avait plus désormais aucun motif de secret, de sorte que la décision pouvait être immédiatement communiquée à la presse. C’était pour ce motif qu’Olivier s’était empressé de rentrer chez lui, afin d’être le premier à informer Mabel ; et voici qu’elle était sortie, et que, d’une minute à l’autre, les affiches risquaient de lui apprendre le grand événement !

Il se sentait extrêmement mal à l’aise ; mais, pendant une heure encore, ou plus longtemps, un sentiment de honte l’empêcha d’agir. Puis il appela de nouveau la femme de chambre, pour l’interroger : mais on ne savait rien des intentions de Mabel. Peut-être était-elle allée à l’église voisine ; elle ne le faisait plus que rarement, depuis plusieurs mois, mais, jadis, elle l’avait fait presque chaque jour. Olivier envoya la domestique à l’église ; et lui-même s’assit auprès de la fenêtre, dans la chambre de sa femme, considérant tristement la vaste étendue des toits, dans la lumière dorée du soleil couchant, qui, ce soir-là, lui semblait offrir un aspect tout à fait extraordinaire. Le ciel n’avait point cette teinte d’or pur qu’il avait eue, chaque nuit, durant la