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être empêchées ; mais elles ne compromettaient point la vie de l’ensemble. Seul, le christianisme avait en soi un poison mortel. Chaque cellule qui en devenait infectée voyait se détruire, en elle, la fibre qui la rattachait à la grande source de vie. Le crime suprême de haute trahison contre l’homme, cette religion seule le commettait : et nul autre remède adéquat ne pouvait convenir, contre elle, que sa complète suppression de la surface du monde.

Tels étaient les principaux arguments adressés à cette section de l’humanité qui avait, d’abord, risqué de prendre alarme des mesures proposées, ou plutôt simplement déclarées possibles, par le Président : et leur succès avait été merveilleux. Il va sans dire que, d’ailleurs, leur contenu logique avait été revêtu d’une extrême variété de costumes, doré de rhétorique, animé de passion ; et il avait produit son effet si rapidement que, quelques mois après, dans des communications officieuses, Felsenburgh avait pu annoncer son intention de faire voter bientôt une loi qui pousserait à ses conclusions nécessaires le système politique exposé par lui.

Et, maintenant, cela même venait d’être accompli.

II

Olivier, en rentrant chez lui, monta aussitôt dans la chambre de Mabel : il ne voulait point