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CHAPITRE III

I

Le vendredi soir, aussitôt que les plénipotentiaires furent sortis de la salle du conseil, à Westminster, Olivier Brand se prépara à rentrer chez lui ; car, l’effet qu’allait produire, sur le monde, la nouvelle décision prise l’inquiétait moins que celui qu’elle allait produire sur sa femme. Ce changement profond, qu’il constatait maintenant dans toute la personne de Mabel, il en faisait remonter l’origine jusqu’à ce jour de l’automne précédent où le Président du Monde avait, pour la première fois, exposé l’ensemble de sa politique, et les mesures de rigueur que celle-ci comportait inévitablement. Olivier lui même avait bientôt fini par consentir à cette politique, sinon par l’approuver entièrement ; peu à peu, à force d’avoir à la défendre devant le public, en sa qualité d’orateur favori du peuple, il en était venu à se convaincre de sa nécessité : mais Mabel, au contraire, toute de suite et pour