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toire, à l’exception du fil mince qui, désormais, représentait l’étole. Les lumières, également, avaient été déclarées facultatives. Enfin, pour ne citer que ces quelques détails, autorisation était donnée de remplacer toujours les offices par la récitation du rosaire.

De cette façon, les prêtres avaient été mis en état d’accorder les sacrements et d’offrir le Saint-Sacrifice avec le moins de risques possible pour eux ; et ces facilités s’étaient déjà montrées d’un avantage infini, notamment dans les prisons des pays d’Europe, où, à présent, plusieurs milliers de catholiques étaient en train d’expier leur refus de participer au culte nouveau.

L’existence privée du pape était aussi simple que sa chambre. Il avait pour chapelain un prêtre syrien, et deux autres Syriens lui servaient de domestiques. Chaque matin, il disait sa messe et entendait une autre messe, dite par son chapelain. Puis, il déjeunait, après avoir échangé sa robe blanche contre la tunique et le burnous du pays, et passait le reste de la matinée au travail. À midi, il dînait, puis faisait une sieste, et sortaità cheval pour sa promenade quotidienne : car la région avait conservé toute la simplicité des siècles précédents. Au coucher du soleil, il rentrait, soupait, et travaillait de nouveau jusqu’à une heure avancée de la nuit.

Son chapelain envoyait à Damas les messages nécessaires. Ses serviteurs, qui, eux-mêmes,