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difficile de l’échange des communications entre les évêques, et d’autres missions non moins délicates, — toutes ces entreprises qui, maintenant, s’accompagnaient des risques les plus graves, se trouvaient exclusivement confiées à des membres de l’ordre. Des instructions rigoureuses, venues de Nazareth, avaient défendu à tout évêque de s’exposer sans nécessité absolue ; chacun de ces importants fonctionnaires de l’Eglise était tenu de se considérer comme le cœur de son diocèse, et de protéger sa sécurité par tous les moyens compatibles avec l’honneur chrétien : de telle sorte que chacun d’eux s’était entouré d’un groupe de chevaliers du Christ, hommes et femmes, qui, avec une obéissance merveilleusement généreuse et intrépide, prenaient sur eux toute la part de dangers que comportait l’administration des diocèses. Dès maintenant, la chrétienté se rendait compte que, sans l’institution de l’ordre, la vie de l’Église aurait été à peu près entièrement paralysée, dans les conditions nouvelles qui lui étaient faites.

Des facilités extraordinaires avaient été accordées, d’autre part, pour la poursuite de cette vie. Les anciennes exigences et particularités du rituel avaient été notablement relâchées. Tous les prêtres avaient reçu le privilège de l’autel portatif, qui, maintenant, pouvait être simplement de bois ; la messe pouvait être dite avec n’importe quels vases convenables, même faits de verre ou de porcelaine ; toute espèce de pain pouvait être employée, et nul vêtement n’était obliga-