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tions ? Or, tout cela, c’était l’œuvre de Julien Felsenburgh !

Voici que je suis pour toujours avec vous, — l’auteur anonyme terminait son livre par cette citation, — depuis ce jour jusqu’à la consommation du monde ! Je suis la porte, la route, la vérité et la vie ; le pain de la vie et l’eau de la vie. C’est moi qui suis le désir de toutes les nations ; et mon royaume n’aura pas de fin.

Ayant achevé de lire cette péroraison toute lyrique, le pape jeta le livre, et s’accouda sur la table, les yeux fermés.

II

Et lui-même, qu’avait-il à dire à tout cela ? Il n’avait à y répondre qu’en attestant un Dieu qui se cachait et un Sauveur qui tardait à venir, un Consolateur qui, depuis longtemps, avait cessé de se faire entendre dans le vent et de se faire voir dans la flamme !

Dans la chambre voisine se dressait un petit autel en planches, que surmontait une botte de fer ; et, dans cette boîte, était une coupe d’argent, et, dans cette coupe, était quelque chose.

À une distance d’environ cinquante mètres de la maison, s’élevaient les dômes et les toits plats d’un misérable village appelé Nazareth ; le Carmel était sur la droite, éloigné d’un peu moins de deux kilomètres ; sur la gauche était le Tha-