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et l’un comme l’autre devaient être acceptés pour que l’être humain pût se développer et suivre sa voie.

Et le secret de ce pouvoir qu’exerçait Felsenburgh résidait, d’après le biographe, dans la personnalité du Président. Le voir, c’était croire en lui, ou plutôt c’était le reconnaître comme le représentant nécessaire de la vérité naturelle. « Nous ne pouvons pas expliquer la nature, ni lui échapper par des regrets sentimentaux Le lièvre mourant crie comme un enfant, le cerf blessé pleure de grosses larmes, le moineau tue ses parents ; la vie n’existe qu’à la condition qu’existe la mort ; et ces choses arrivent malgré toutes les théories qu’il nous plaît d’enfanter. La vie doit être acceptée dans ces conditions, qui seules sont bonnes, car nous ne pouvons pas nous tromper en suivant la nature ; et ce n’est qu’en acceptant ces conditions que nous trouverons la paix, car notre commune mère ne révèle ses secrets qu’à ceux qui la prennent comme elle est. » Pareillement il en était de Felsenburgh. « Sa personnalité est d’une’sorte qui ne souffre point la discussion. Il est complet et suffisant en soi, pour ceux qui se fient à lui ; et toujours il restera une énigme détestée pour ceux qui ne seront pas avec lui. Et il faut que le monde, se l’étant donné pour maître, se prépare à la conséquence logique de son avènement. Il ne faut point que le sentiment, une fois de plus, se trouve admis à dominer et à entraver la raison ! »

Enfin, l’écrivain anonyme montrait comment,