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Mais ce n’est la, à coup sûr, qu’une faible rançon pour payer un bien aussi précieux que l’extermination finale et complète de la peste catholique. Car il arrive un moment où la destruction devient l’unique moyen de guérison, pour un bâtiment trop infecté de vermine. » Le journal disait que, maintenant que le pape avec son collège de cardinaux, et toutes les ex-royautés de l’Europe, et tous les plus ardents chrétiens du monde habité, avaient péri, une recrudescence de la superstition n’était plus guère à craindre. Cependant, on devait se garder d’un excès de confiance. Il restait encore des catholiques ; et l’on savait assez com bien l’audace de ces misérables était effrénée. Aussi avait-on le devoir, tout au moins, de ne plus leur permettre de prendre aucune part à la vie publique, dans aucune nation civilisée.

Les télégrammes des autres pays attestaient que, partout, l’exécution de la nuit avait été accueillie avec une approbation unanime. Seuls quelques journaux à tirage restreint déploraient l’incident, ou plutôt l’état d’esprit que cet incident avait révélé. Ils espéraient que, désormais, l’humanité n’aurait plus jamais besoin de recourir à la violence. Mais, en somme, tout le monde s’accordait à se réjouir du fait lui-même, et des conséquences qu’il ne pourrait manquer d’avoir pour l’humanité. Il n’y avait plus, désormais, que l’Irlande qui demeurât un lieu inquiétant : et déjà plusieurs journaux la sommaient de rentrer dans l’ordre, sous peine d’avoir à disparaître de la même façon.