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CHAPITRE VII

I

Ce même jour, le dernier de l’année, vers seize heures, Mabel entra dans la petite église voisine de sa maison. La lumière tombait doucement ; le coucher de soleil hivernal scintillait à l’ouest de l’église, et tout l’intérieur était rempli d’une faible lueur expirante.

La jeune femme avait un peu sommeillé, dans son fauteuil, l’après-midi, et s’était réveillée avec cette étrange clarté d’esprit qui succède, parfois, à de tels sommeils. Plus tard, elle s’étonna d’avoir pu dormir aussi tranquillement, sans rien remarquer du grand nuage de crainte et de fureur qui, déjà, était en train de s’abattre sur la ville. Et ce n’est que plus tard, aussi, qu’elle se rappela une agitation extraordinaire dans la rue, quand elle était sortie, de singuliers appels de cors et de sifflets ; mais, sur le moment, elle n’y avait fait aucune attention, et était bien vite entrée dans l’église, pour méditer, suivant son habitude : car, de plus en plus, elle s’était