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se mettre à la disposition du gouvernement.

Olivier ne put point retenir un léger sourire, sur le coin de ses lèvres. Il y avait, dans le fait de cette proposition, venant de tels hommes, et ainsi formulée, quelque chose d’étrange dont son sens naturel d’ironie était irrésistiblement frappé ; mais, en somme, la proposition n’avait rien que de raisonnable.

— Je comprends fort bien, monsieur Francis ! Je crois que ce que vous nous offrez peut, effectivement, avoir son prix. Mais, comme je vous l’ai dit, ce n’est pas de moi que cela dépend… C’est M. Snowford…

— Oui, monsieur, je sais ! Mais je suis d’abord venu vers vous, parce que c’est votre discours de l’autre jour qui nous a tous inspirés. Vous avez dit, exactement, ce qui était dans nos cœurs : que le monde ne pouvait pas vivre sans une foi, ni un culte, et que maintenant que Dieu était enfin trouvé…

Olivier agita les mains pour l’arrêter. Toute flatterie lui était pénible.

— Vous êtes bien bon de me parler ainsi, monsieur Francis ! Je ne manquerai point de prévenir M. Snowford. Je crois comprendre que vous vous proposez pour les fonctions de… de maître des cérémonies ?

— Oui, monsieur, de maître des cérémonies et de sacristain ! J’ai étudié très soigneusement le rituel allemand : il est beaucoup plus compliqué que je ne l’aurais pensé. Et sa mise en pratique exigera beaucoup d’adresse. J’imagine