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— Dans vingt minutes, monsieur, il faut que je sorte d’ici : mais, jusque-là…

M. Francis le rassura.

— Je vous remercie, monsieur Brand ! J’aurai amplement le temps. Mais, si vous voulez bien m’excuser…

Il tâta dans sa poche de côté, et en tira une grande enveloppe.

— Je vous laisserai ceci, dit-il, en vous quittant ! Vous y trouverez tout au long l’exposé de nos vœux, avec nos noms et le reste. Et quant à ce que j’ai à vous dire de vive voix, monsieur, le voici !

Il croisa ses jambes, s’adossa, et poursuivit, d’une voix un peu nerveuse :

— Comme vous le savez déjà, je suis une façon de délégué ! Nous avons, tout ensemble, quelque chose à vous demander et quelque chose à vous offrir. On m’a choisi comme délégué parce que l’idée venait de moi. Mais, d’abord, puis-je vous poser une question ?

Olivier l’y autorisa, d’un signe de tête.

— Je ne veux point être indiscret, reprit le visiteur : mais je crois qu’il est pratiquement certain, n’est-ce pas, que le culte divin va être restauré dans toutes les nations ?

Olivier sourit.

— Je le suppose, en effet ! dit-il. Le projet de loi a été discuté pour la troisième fois ; et, comme vous le savez, le Président, ce soir même, va nous faire connaître son avis à ce sujet !

— Il n’opposera pas son veto ?