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le maître de la terre

amener à leur cause le Parti du Travail, revinrent en masse à l’Église catholique, à la suite de la « Convocation » anglicane de 1919, où fut décidément abandonné le Credo de Nicée. Tout le reste de l’Église anglicane, d’autre part, se fondit dans ce qu’on appelait l’Église Libre ; et cette Église Libre ne réclamait, au total, qu’une simple adhésion de sentiment. La Bible, dorénavant, avait complètement cessé d’être tenue pour une autorité digne de quelque foi ; les nouveaux assauts de la science allemande, vers 1920, avaient achevé de ruiner son crédit, aux yeux de tout ce qui n’était point catholique ; et mon père m’a souvent assuré que, dès les premières années du siècle, la divinité du Christ n’avait plus eu, pour les protestants du monde entier, qu’une valeur purement verbale.

« L’Église catholique, pendant quelque temps, fit alors des progrès extraordinaires. Tous les esprits religieux s’étaient ralliés au catholicisme, tandis que la grande masse des hommes rejetaient absolument le surnaturel, et devenaient, jusqu’au dernier, matérialistes et communistes. Malheureusement, ce ne fut qu’un feu de paille. Vers 1940, à la clôture du Concile du Vatican, — ouvert au dix-neuvième siècle, et qui, jusque là, n’avait jamais été dissous — nous perdîmes un grand nombre d’adhérents. Mais, surtout, il y eut l’incessant progrès des communistes. Jamais vous ne sauriez vous imaginer l’émotion universelle qui s’empara de la nation lorsque, en 1947, fut voté et promulgué le Bill des In-