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pendant que des acclamations frénétiques montaient de la foule.

Un moment plus tard, — comme Percy avait tout loisir de regarder, se trouvant arrêté dans une antichambre par l’encombrement des cardinaux, évêques, prélats, et autres dignitaires, — il découvrit enfin ce que signifiaient ces étranges calèches de gala qui arrivaient ainsi vers la basilique. Pour la première fois il comprit nettement, ayant la chose présente et vivante devant ses yeux, que c’était toute la royauté de l’ancien monde qui se trouvait là réunie.

Autour des marches de la basilique, s’ouvrait un grand éventail de carrosses, chacun attelé de huit chevaux : les chevaux blancs de la France et de l’Espagne, les chevaux noirs de l’Allemagne, de l’Italie, et de la Russie, les chevaux couleur crème de l’Angleterre. Au delà, c’étaient les puissances secondaires : la Grèce, la Norvège, la Suède, la Roumanie, les États balkaniques. On apercevait les emblèmes de quelques-uns d’entre eux, des aigles, des liens, des léopards, dressant la couronne royale au-dessus des superbes voitures.

Percy s’appuya contre le rebord de la fenêtre, et s’abandonne à sa rêverie.

Voilà donc tout ce qu’il restait de la royauté ! Il avait vu, précédemment, les palais de ces souverains, çà et là, dans les divers quartiers de la ville, avec des bannières flottant aux portes, et des hommes, en livrées écarlates, debout sur les seuils. Plusieurs fois, avec les autres passants, il

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