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mais, dans l’attitude d’un simple spectateur. Cependant les divers parlements de l’Europe s’employaient aux travaux préparatoires de la réfection des codes. Suivant toute probabilité, rien de décisif n’aurait lien jusqu’aux sessions d’automne.

Et à Rame, cependant, la vie était, pour Percy, singulièrement attirante. L’antique cité était devenue, maintenant, non seulement le centre de la foi, mais, en un sens, un microcosme de l’univers chrétien. Elle était partagée en quatre grands quartiers, l’Anglo-Saxon, le Latin, l’Allemand, et l’Oriental, sans compter le Transtévère, qui était presque absolument rempli par les bureaux pontificaux, séminaires, et écoles. Les races anglo-saxonnes demeuraient dans le quartier du Sud-Ouest, comprenant l’Aventin, le Cœlius, et le Testaccio. Les Latins habitaient la vieille Rome, entre le Corso et le fleuve, les Allemands le quartier du Nerd-Est borné au sud par la rue Saint-Laurent ; et le quartier qui restait était réservé aux Orientaux, avec le Latran pour centre. De cette façon les vrais Romains avaient à peine conscience de l’intrusion étrangère ; ils possédaient une multitude d’églises, bien à eux, ils avaient le droit de poursuivre leur vie dans les rues sombres et de tenir leurs marchés en plein veut ; et c’était parmi eux que Percy se promenait le plus volontiers, dans sa passion de vie rétrospective. Mais les autres quartiers étaient, peut-être, plus curieux encore,. Il était amusant de voir, par