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sures, en disant que, puisque la vie humaine était sacrée, la vertu humaine devait l’être plus encore ; et il avait même ajouté, au crime du meurtre, les crimes de l’adultère et de l’apostasie, comme également passibles, en droit, de la peine capitale. Au reste, il n’y avait pas eu plus de deux exécutions depuis les neuf ans de règne, les criminels ayant, naturellement, la ressource, — à l’exception de ceux qui étaient des croyants véritables, — de s’enfuir dans les faubourgs, où la juridiction pontificale perdait tout son pouvoir.

Encore ce pape réformateur ne s’en était-il point tenu là. Une fois de plus, il avait envoyé des ambassadeurs dans tous les pays du monde, en informant les gouvernements de leur arrivée. À cela, aucune attention n’avait été prêtée, sauf pour en rire ; mais le pape avait continué, tranquillement, à affirmer ses droits. De temps à autre, des encycliques apparaissaient, dans chaque pays, exposant les exigences pontificales aussi résolument et formellement que si celles ci eussent été reconnues partout. La franc-maçonnerie, toutes les idées démocratiques, étaient obstinément dénoncées ; les hommes étaient exhortés à se rappeler leur âme immortelle et la majesté de Dieu, comme aussi à réfléchir sur le fait que, dans très peu d’années, tous serait appelés à rendre leurs comptes à celui qui était le Créateur et le Souverain du monde, et dont le vicaire, ici-bas, était Jean XXIV, P. P. dont suivaient la signature et le sceau.