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de Rome ; et, pendant que toutes ces choses étaient transportées dans les faubourgs, il leur avait substitué, en ville, des chapelles, des maisons religieuses, et des calvaires.

Après quoi, il avait continué à élever vers Dieu les âmes de ses sujets. Puisque Rome, avec ses remparts, occupait un espace limité, et, plus encore, puisque c’était chose certaine que le monde présent exerçait une action corruptrice, il n’avait permis à aucun étranger de moins de cinquante ans de venir vivre à Rome pendant plus d’un mois par an, sauf le cas d’une autorisation expresse, très difficile à obtenir. Les étrangers, naturellement, étaient libres de venir demeurer en dehors des remparts, — et c’est ce qu’ils faisaient par dizaines de milliers, — mais la ville elle-même n’avait pas le droit de leur donner asile. Et le pape avait divisé Rome en quartiers « nationaux », disant que, comme chaque nation avait ses vertus propres, chacune devait laisser briller sa lumière le plus pleinement possible. Les loyers ayant aussitôt monté, il avait légiféré contre cela en réservant, dans chaque quartier, un certain nombre de rues où les loyers devaient rester à des prix fixes, et en prononçant l’excommunication contre ceux qui outrepasseraient sa volonté sous ce rapport. Quant à la Cité Léonine, il l’avait entièrement gardée à sa propre disposition. Il avait pareillement rétabli la peine de mort, avec la même gravité sereine avec laquelle il s’était exposé à la dérision du monde civilisé par ses autres me-