Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/148

Cette page n’a pas encore été corrigée

Mabel, se retourna brusquement vers son mari.

— Mais enfin, qu’est-ce que tout cela signifie ? D’où lui vient sa puissance ? dis-le moi, Olivier !

Ce fut son tour de sourire.

— Eh ! bien, répondit-il, Markham affirme que sa puissance vient de son incorruptibilité, unie à son génie d’orateur : mais cela n’explique rien.

— Non, cela n’explique rien ! répéta Mabel.

— L’explication vraie, poursuivit Olivier, c’est la personnalité de cet homme : du moins, c’est l’étiquette qui convient le mieux. Mais cela encore n’est qu’une étiquette.

— Oui, tu as raison. Mais c’est bien celle qui convient. Et c’est ce que tout le monde a senti, au Temple de Paul, et puis, ensuite, dans les rues. Ne l’as-tu pas senti toi-même ?

— Si je l’ai senti ! s’écria Olivier, les yeux étincelants. Comment ? mais je serais heureux de mourir pour cet homme !

Ils rentrèrent dans la maison ; et, de nouveau, l’image leur apparut de la morte, couchée au-dessus d’eux.

— À propos, Mabel, dit Olivier, sais-tu qui s’était chargé d’aller prévenir ce prêtre ?

— Oui, je crois bien m’en douter.

— Eh ! bien, oui, c’était Phillips ! Je l’ai vu, cette nuit. Il ne reviendra plus ici !

— Il l’a avoué lui-même ?

— Absolument ! et je ne puis pas te répéter la